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La problématique de cette recherche tourne autour de la pragmatique des acrobates de cirque contemporain qui sous-tend leur performance durant le spectacle : la Figure acrobatique. Cette dernière se révèle être l'héritière d'un nouveau genre de cirque qui délaisse ses anciens critères (les animaux, la piste circulaire, le déroulement de son spectacle) pour mieux puiser dans les diverses formes d'expression comme la danse et le théâtre, pour s'ouvrir plus largement sur l'ensemble des possibilités de création telles que les nouvelles architectures de scène et la présentation de soi comme acrobate de cirque contemporain. Dans l'essence du cirque, la Figure fait alors le lien entre ses différentes transformations. Souvent magnifiée en exploit, elle est ici complètement détachée de cette interprétation puisque considérée en coulisse, sans applaudissements dans la conduite d'une étude de terrain. En effet, cette recherche s'appuie sur des données qualitatives reçues auprès du collectif de cirque contemporain, les 7 doigts de la main pour synthétiser l'invisible de la Figure. Les méthodes qualitatives employées ont permis de prendre connaissance des processus d'apprentissage et d'intégration à travers lesquels le corps comprend le pur mouvement de la Figure. L'analyse des données aboutit à une conceptualisation centrée sur le diagramme comme trame de fond de la Figure. Cela dévoile ses forces créatrices, comme le timing, le tempo, la conscience du corps, la mémoire corporelle et l'imagerie mentale. [Résumé de l'auteur]

Trouvant leurs sources dans l’antiquité, les arts du cirque sont depuis 1974 en total renouvellement en France, tant au plan de la pratique artistique que de l’apprentissage.
Sensibilisé aux problèmes de santé de cette profession par son expérience d’artiste de haut niveau, l’auteur propose une approche historique et technique des principales spécialités pratiquées, et introduit les notions de performance artistique et de charge de travail physique au cirque.
Les spécificités de cette charge, ainsi que ses conséquences sur la santé et le statu social des artistes sont ensuite présentées, puis analysées au travers d’une étude personnelle appréciant le retentissement de l’apprentissage de haut niveau sur certains paramètres cardiovasculaires et la survenue de la pathologie chez 55 étudiants de l’École Supérieure des Arts du Cirque, pendant 12 mois. Il y est mis en évidence l’importance de la planification du travail et de l’entraînement ainsi que de la surveillance de l’adaptation de l’organisme à la charge physique spécifique au cirque.
Enfin, l’étude de la population des artistes, élèves et enseignants français et des structures médicales qui leur sont actuellement accessibles, met en évidence l’absence d’organisation spécifique des services de santé destinés aux artistes de cirque. Un projet d’organisation nationale de l’encadrement médical des arts du cirque en France est donc proposé, tentant de répondre aux questions soulevées par la préservation de l’intégrité physique chez les artistes, dont le corps est l’outil de travail et le moyen d’expression. [résumé de l'auteur]