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Annie Fratellini est un clown. C'est un auguste. D'abord, je suis certainement son meilleur spectateur - qui rit, qui pleure. Mais aussi, j'ai vu le travail précis, rigourreux, répété. Elle prépare. Elle construit. Je sais d'elle les enthousiasme, ls volontés, les certitudes. Et sa "gentillesse", celle dont parle Copeau dans ce livre.
Un clown ne peut ni mentir, ni tricher. Elle donne et partage. Cela commence avec son audace dans le miroir, ce partenaire exigeant et complice.
Je voudrais être un trait d'union entre elle et d'autres, par mes images saisies - avec un trac fou - dans les instants fragiles et intenses d'un rond de lumière.
Alors je ne suis plus seulement le spectateur qui applaudit, je descends moi aussi dans la piste, et je suis - peut-être - un contrepitre. [Résumé de l'auteur]